Le piano qui chante

Le piano qui chante

Récital de Nouvel An, Maiko Inoue et Johannes Burghoff

 
 
 
 
 
Récital de Nouvel An le 13 janvier 2011

 
« Partout, il y a des sons intéressants à écouter » John Cage
 
Johannes Burghoff, violoncelle & Maiko Inoue, piano
 
 
 
1. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Clavier bien tempéré, Prélude BWV 846 (1722)
Piano solo
Prélude
 
2. John Cage (1912-1992) : 4'33" (1948)
Piano et violoncelle
Tacet I — tacet II — tacet III (ne pas applaudir entre les mouvements)
 
3. J.S. Bach : Sonate n° 2 pour viole de gambe et clavecin BWV 1028 (1721)
Violoncelle et piano
Adagio — allegro — andante — allegro
 
4. Frédéric Chopin (1810-1849) : Sonate pour violoncelle et piano opus 65 (1846),  
Piano et violoncelle
3e mouvement autonome : Largo
 
5. Johann Sebastian Bach : Aria de la 3e suite pour orchestre BWV 1068 (1717)
Violoncelle et piano
Aria (toute la partie violoncelle sur uns seule corde)
 
6. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sonate pour piano K 545 (1788)
Piano solo
Allegro — andante — rondo allegretto
 
7. Johann Sebastian Bach : Première suite pour violoncelle seul BWV 1007 (1720)
Violoncelle solo
Prélude — Allemande — Courante — Sarabande — Menuet 1 et 2 — Gigue
 
8. Arvo Pärt (1935-    ) : Spiegel im Spiegel 1978
Violoncelle et piano
Mouvement unique
 
***
 
 
 
 
 
1. Titre : « Clavier bien tempéré, ou préludes et
fugues dans tous les tons et demi-tons, tous deux
avec la tierce majeure ou ut, ré, mi et avec la tierce
mineure ou ré, mi, fa. Pour la pratique et le profit
des jeunes musiciens désireux de s'instruire et
pour la jouissance de ceux qui sont déjà rompus à
cet art. »  
C’est évidemment la musique actuelle qui donne
son sens à ce prélude simplissime. Sa réinterpré-
tation, entre autres, par les minimalistes améri-
cains (après un passage par Gounod) en fait un
point clef de l’histoire de la musique. Ce sera mis
en évidence par la composition de Pärt à la fin du
récital.
 
2. « Dans cette quête d'un silence impossible,
John Cage abandonne ses atours de compositeur
et n'agence plus autre chose que l'attention de
celui qui l'écoute. Mais cette perte est joyeuse :
« Il y a poésie dès lors que nous réalisons que nous ne
possédons rien », concède-t-il, comme une éviden-
ce. La vie, elle, bruisse continuellement. Est-ce
alors le secret de 4'33", cette proximité à la vie ?
Comme si le silence du musicien, du composi-
teur offrait une mesure pour apprécier l'œuvre
immémoriale de la vie, dans le bruit. Une derniè-
re révolution pour cette valse sans temps, qui
reste encore aujourd'hui une véritable brèche
dans l'histoire de la musique. Une seconde ver-
sion viendra même suivre 4'33", qui, plus radi-
cale, durera, elle, 0'00", se retirant définitivement
derrière le monde. Ainsi, à tant pousser la logique
même de la musique, Cage n'en souligne que
mieux l'infinie présence; quatre minutes trente-
trois secondes de retenue pour sacrifier 5.000 ans
de croyance en un silence. » Guillaume Benoit
pour Evene.fr - Septembre 2008
 
3. De manière inhabituelle, cette sonate com-
mence par un mouvement lent, transition idéale
avec les deux morceaux précédents.
 
4. Un Chopin dans lequel les influences de Bach
(la construction et les basses) et de Mozart (le
pétillement des sentiments muables) sont éviden-
tes.
 
5. Célébrissime. « Air on the G string », son
nom vient du fait qu'il est possible de jouer en-
tièrement la pièce uniquement sur sa corde de
Sol. Conformément à l’indication du composi-
teur,  Johannes Burghoff la joue de même, sur la  
seule corde chanterelle, ce qui donne une sonorité
particulière pour les notes tenues sur la corde
libre. Les notes tenues introduisent le 8e morceau.
 
6. Une sonate si facile que la plupart des pianis-
tes ont jouée… facile ? Donc à écouter vraiment !
« La Sonate est surnommée « Sonata semplice ».
Elle commence avec un tempo Allegro avec des
basses d’Alberti en croche et la mélodie fait do----
mi--sol--si---dorédo. Le deuxième sujet, en sol
fait ré--si--sol----lasila-sollasollasolfa dièse. Re-
prise du premier sujet sur la sous-dominante. Le
deuxième mouvement, andante en sol, utilise
toute l'étendue de la basse d'Alberti possible,
jamais Mozart n'a si bien fait couler cette basse.
 
Le premier sujet est en sol, le deuxième en ré et le
dernier en sol mineur; le génie de Mozart se dé-
voile à son meilleur dans ce troisième sujet. Le
retour vers la tonique nous montre quelques nou-
velles mélodies très géniales et envoutantes. Le
dernier mouvement en do, un vif rondeau avec
des tierces staccato et de très étranges modulations
mineures lors de la partie b du rondeau. » Wiki-
pedia
 
7. « Ces Suites sont un élément incontournable
du répertoire pour violoncelle, d'abord en raison
de leurs qualités musicales, ensuite pour leur
intérêt pédagogique et théorique. Bach met en
valeur toutes les possibilités polyphoniques de
l'instrument. Les six suites suivent un plan de
suite de danses avec ses quatre danses obligatoires.
Le plan retenu par Bach est :
    • un prélude;
    • une allemande, pièce au contrepoint très
structuré, ancêtre de l'allegro de sonate;
    • une courante;
    • une sarabande, ancêtre du mouvement lent de
la sonate;
    • des « galanteries » : une pièce « double » :
menuet ici, invariablement une première partie
dans la tonalité principale, et une deuxième
dans la tonalité relative. Cette pièce est l'ancêtre
du troisième mouvement de la sonate (scherzo-
trio);
    • une gigue, ancêtre du mouvement vif conclusif
de la sonate.
Il semble probable que Bach lui même les ait
écrites comme un cycle. L'ordre des mouvements
est particulièrement stable et ne présente aucune
irrégularité, y compris dans l'ajout des intermè-
des ou galanteries ce qui ne se retrouve pas dans
les autres « cycles » de suites de Bach. » Wikipedia
 
8. « Cette pièce marque le grand retour vers la
tonalité. Voilà une de ces pièces de Pärt dénuées
de toute avant-garde, bien au contraire : un solide
fa majeur, l’accompagnement en accords brisés à
la Bach (Premier prélude du Clavier bien tempé-
ré) ou Beethoven (Clair de lune), ligne mélodique
étalée au maximum et toujours pleinement
consonante. Si le compositeur avait voulu faire un
pied de nez aux dictateurs darmstadto-
donaueschingeniens, il ne s’y serait pas pris au-
trement. » AbeilleMusique
 



19/01/2011

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